L’accident nucléaire de Fukushima, survenu en mars dernier, est venu détruire toutes les certitudes et mythes qui entouraient encore le nucléaire, à commencer par ceux de la sécurité et de la maitrise de l’atome. Après Fukushima, nul ne peut plus ignorer le risque qu’un accident majeur puisse survenir dans un pays, même démocratique et en pointe sur le plan technologique.

 La gravité de l’accident, l’ampleur des répercussions pour l’environnement, la population et l’économie ont conduit de nombreux pays à revoir leurs politiques énergétiques et envisager la sortie du nucléaire. C’est notamment le cas de l’Allemagne et dela Suisse. D’autres Etats européens, comme le Danemark, l’Autriche, l’Irlande ou encorela Norvègen’avaient pas attendu la catastrophe pour inscrire dans la loi l’interdiction de recourir au nucléaire.

 Par ailleurs, les plans particuliers d’interventions prévus en cas d’accident nucléaire n’ont clairement pas été élaborés sur l’hypothèse d’une catastrophe aussi importante que celle de Fukushima. L’évacuation, en particulier pour les centrales situées à proximité de zones très densément peuplées, ne serait pas assurée en cas d’accident majeur.  Notre région est directement concernée. La proximité de la centrale de Nogent-sur-Seine, située à80 kmd’Evry, fait courir d’importants risques pour les Evryens comme pour les 12 millions de Franciliens. La fermeture de cette centrale serait donc une mesure salutaire.

 En attendant, Il reste fondamental de revoir le dispositif local en cas d’accident nucléaire. Cela implique notamment des exercices d’entraînement en situation réelle (gestion des enfants dans les écoles notamment), mais aussi la distribution préventive de pastilles d’iode à la population, pastilles qui peuvent être utilement prises dans les heures qui suivent un accident. D’ailleurs, l’Organisation Mondiale dela Santépréconise la distribution de ces pastilles dans un rayon de500 kmautour de chaque centrale nucléaire.

 Tribune des  élu-e-s Europe Ecologie – Les Verts d’Evry, décembre 2011